Mails non délivrés, passage en spam, code d’erreur… nombreuses sont les situations où l’envoi de mails est source de problèmes complexes à résoudre.
Ce guide a pour objectif de vous aider à trouver des solutions concrètes pour une délivrabilité optimale de vos mails envoyés par WordPress. Il sera complété au fil de mon expérience, pensez à l’ajouter dans vos favoris. J’ai cherché à le rendre le plus exhaustif possible, malgré cela il reste largement perfectible si bien que je vous invite à le compléter en commentaire.
Concepts de base
Avant d’aller plus loin, vous devez apprendre un certain nombre de concepts, principes et autres définitions très importantes en matière d’e-mailing.
Comment sont envoyés les mails depuis un site WordPress ?
Les mails envoyés depuis un site WordPress sont généralement envoyés en utilisant la fonction PHP mail()
. Cette fonction prend en paramètre l’adresse du destinataire, l’objet du message, le contenu du message et d’autres informations optionnelles, comme l’adresse de l’expéditeur et l’adresse de réponse.
Il peut s’agir des e-mails d’administration – dont le destinataire est modifiable dans les réglages généraux de votre installation, des notifications de formulaires après le remplissage d’un formulaire, des nouvelles commandes sur un site WooCommerce… vous l’aurez compris un logiciel comme WordPress envoie régulièrement des e-mails.
En utilisant la fonction PHP mail(), c’est votre serveur qui héberge votre WordPress qui est utilisé pour générer et envoyer le mail. Il convient donc de s’assurer que l’adresse IP de ce dernier dispose d’une bonne réputation et qu’elle ne figure pas en liste noire. Sur des serveurs mutualisés – c’est-à-dire sur des machines abritant des milliers de sites, il est bien souvent compliqué de maîtriser la réputation de l’adresse IP est donc la qualité de la délivrabilité.
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C’est pourquoi, les sites professionnels délèguent généralement à des serveurs tiers l’envoi des e-mails. Ce sont les API de ces plateformes tierces qui seront utilisées pour gérer automatiquement l’envoi, les retours en cas de non délivrance ou encore le volume horaire autorisé. Parmi les plateformes les plus reconnues pour leur fiabilité, je citerai SendGrid ou Sendinblue. Je travaille pour ma part avec SendGrid. Il vous faudra prendre le temps d’analyser leurs offres respectives et d’opérer un choix en fonction des fonctionnalités proposées et du coût.
En ayant recours à des serveurs mails tiers, vous évitez d’avoir à héberger votre site sur un serveur dédié uniquement pour des questions d’adresse IP.
Quid de l’envoi de mails depuis un compte de messagerie classique ?
C’est souvent la source de confusion principale : vous disposez d’un site WordPress capable d’envoyer des e-mails mais également de comptes de messagerie qui sont rattachés au même nom de domaine. Ces comptes de messagerie peuvent être relevés à l’aide d’un Webmail – généralement via le logiciel Roundcube, ou d’un logiciel lourd à installer sur votre ordinateur et / ou smartphone tel que Microsoft Outlook, Apple Mail, Mozilla Thunderbird et bien d’autre.
Côté DNS, ce sont les enregistrements MX pour Mail Exchange qui définissent les serveurs en charge de l’envoi de ces mails. Là encore, vous n’êtes pas obligé d’utiliser le serveur en charge de l’hébergement de votre WordPress s’occuper également des e-mails de vos comptes classiques.
Vous pouvez déléguer l’envoi auprès de fournisseurs spécialisés tels que Microsoft 365 ou Google Workspace qui offre en complément toute une panoplie d’outils collaboratifs à destination des professionnels. Me concernant, je privilégie l’offre de Microsoft particulièrement performante et intégrée à un large écosystème d’applications tierces.
SPF, DKIM, DMARC : le trio des enregistrements DNS
Une fois que vous avez défini votre schéma stratégique pour l’envoi de vos différents e-mails – ceux envoyés par WordPress, vos logiciels tiers et vos comptes de messagerie, vous devrez nécessairement passer par l’étape DNS pour authentifier votre nom de domaine sur ces différents services.
Fini le temps où n’importe quel individu mal intentionné pouvait se faire passer pour un employé d’une entreprise connue, ce type de mails est systématiquement filtré. En revanche, nombreux sont les mails qui s’apparentent à des courriers légitimes en mimant les chartes graphiques de ces derniers. Un œil aguerri pourrait se laisser berner malgré les précautions. Les spécialistes iront directement vérifier les en-têtes des e-mails – invisibles par défaut mais que l’on peut afficher via un client de messagerie, pour s’apercevoir que l’expéditeur n’est pas rattaché au nom de domaine tel que mentionné en expéditeur ou dans le corps de mail. Il faut en effet distinguer le mail d’expédition du nom de l’expéditeur qui peut être défini comme bon vous semble.
Cette lutte acharnée contre les mails frauduleux se résume principalement à l’authentification des noms de domaines et à l’ajout d’une signature numérique dans chaque e-mail. Ces deux principes sont régis par l’ajout d’enregistrements DNS que sont le SPF et le DKIM. L’enregistrement DMARC joue un rôle facultatif dans ce trio de DNS à bien comprendre pour optimiser votre délivrabilité.
Notez que vous ne pouvez faire l’impasse sur l’ajout d’un SPF et d’un DKIM pour une délivrabilité optimale. Si cela vous paraît trop technique, rapprochez-vous de votre prestataire Web sans quoi vos e-mails n’atteindront pas leur cible – et vous n’en serez probablement pas informé. Il serait dommage de passer à côté de vos objectifs commerciaux pour de simples questions techniques.
Sender Policy Framework (SPF) : le DNS qui spécifie qui est autorisé à envoyer des mails
L’enregistrement SPF fonctionne comme une sorte de liste blanche : seuls les serveurs présents dans cette liste seront autorisés à envoyer des e-mails depuis votre nom de domaine. Ce DNS au format texte contient généralement l’adresse IP du serveur qui héberge votre site, les serveurs mails de vos comptes de messagerie et les serveurs additionnels utilisés par les plateformes d’e-mailing, les logiciels type CRM / ERP.
Chaque logiciel qui envoie des mails en votre nom vous demandera d’authentifier votre nom de domaine via l’ajout de leurs serveurs mails dans votre enregistrement SPF. Sans cela, vos mails passeront irrémédiablement en spam ou ne seront tout simplement pas délivrés. La plupart des filtres mis en place par les fournisseurs de comptes mails bloqueront des e-mails qui ne disposent pas d’un SPF valide.
Ainsi, il ne sera pas possible pour un tiers d’usurper votre identité et d’envoyer des mails depuis votre nom de domaine sans votre consentement… d’où l’importance de sécuriser l’accès à votre zone DNS.
DomainKeys Identified Mail (DKIM) : le DNS qui signe numériquement vos e-mails
Le DKIM est une signature numérique présente dans les en-têtes des e-mails qui permet de vérifier l’authenticité de l’expéditeur. C’est un moyen efficace de lutter contre le spam et les tentatives d’hameçonnage.
Le principe est similaire à celui des clés SSH privées / publiques : chaque e-mail est signé – la clé privée en somme, et utilise le DKIM présent dans le DNS de votre nom de domaine pour faire la correspondance – la clé publique qui sert à déchiffrer. Si tout concorde, l’intégrité du message est validée.
Une signature DKIM invalide ne signifie par pour autant que le mail sera bloqué en réception.
Domain-based message authentication, reporting and conformance (DMARC) : le DNS qui définit la politique à adopter
C’est l’enregistrement DMARC qui vient compléter le SPF et le DKIM. Le DMARC indique quelle attitude adopter en cas de signature DKIM incorrecte et d’authentification SPF incorrecte. Il s’agit donc essentiellement d’un moyen de standardiser la réponse à donner en cas d’échec d’authentification totale ou partiel via les enregistrements SPF / DKIM.
Vous pouvez par exemple ne rien faire si un mail n’est pas authentifié ou générer un mail d’erreur. Pour ma part, je n’ai pas encore massivement l’enregistrement DMARC car la moindre erreur de configuration peut entraîner un blocage ce qui va à l’encontre d’une amélioration de la délivrabilité. Cela n’empêche pas d’avoir d’excellents taux d’envoi par ailleurs. Il faut davantage percevoir l’ajout d’un DMARC comme du bonus sur des configurations mails très avancées.
Adresse IP dédiée ou partagée ?
L’adresse IP permet d’identifier une machine sur le réseau interne ou public via Internet. Elle se compose de valeurs numériques uniques. Par exemple, quand vous naviguez sur Internet, c’est l’adresse IP de votre routeur qui est visible par les serveurs des sites et autres services que vous consultez. Cette donnée est publique et peut être obtenue facilement en demandant à votre moteur de recherche favori la requête quelle est mon IP ?.
Par conséquent, un serveur mail dispose lui aussi d’une adresse IP qui pourra être réservée à votre seul usage – on parlera d’IP dédiée, ou mutualisée entre plusieurs clients – on dira alors qu’il s’agit d’une IP partagée.
Les adresses IP des fournisseurs spécialisées en e-mailing disposent d’une réputation. Il s’agit d’une sorte de score, un signal envoyé aux outils de lutte anti-spam pour indiquer que vos e-mails partent d’une source fiable et reconnue. Une adresse IP avec une bonne réputation aura donc moins de chance de voir ses envois passer en spam qu’une adresse IP avec une mauvaise réputation. Rien de bien compliqué sur le principe en somme.
Le recours à une adresse IP dédiée se justifie pour trois raisons principales selon moi :
- Le volume mensuel des mails à envoyer : si vous envoyez des milliers de mails par mois, prévoyez cet investissement. Si vous dépassez les 200 à 300 000 mails par mois sur une même adresse IP, pensez à investir dans une seconde adresse IP dédiée ;
- La volonté de maitriser parfaitement votre délivrabilité : vous serez isolé des autres usagers et ne subirait pas le passage sur liste noire en cas d’actions malveillantes ou hasardeuses de leur part ;
- La nécessité de distinguer vos e-mails marketing de vos e-mails transactionnels ;
Vous devez donc tenir compte de ces paramètres pour décider d’aller vers l’acquisition d’une adresse IP dédiée ou non. En fonction des fournisseurs de services, le coût d’une adresse IP dédiée oscille entre 20 et 30 € / mois. Certaines offres inclut de base une adresse IP dédiée – généralement sur les forfaits les plus élevés.
Dernière information importante : vous ne pourrez pas envoyer des milliers de mails dès l’acquisition de votre nouvelle adresse IP dédiée. Si vous comptiez basculer vos envois réguliers et améliorer votre délivrabilité en quelques clics, c’était sans compter la nécessité de devoir “chauffer” votre adresse IP. Vous devez en quelques sortes montrer pattes blanches, c’est pourquoi des limites horaires vous seront imposées par les fournisseurs – allant de quelques dizaines de mails par jour à plusieurs milliers sur une intervalle de 30 jours environ. C’est la seule manière pour passer d’une réputation neutre à une réputation fiable auprès des fournisseurs d’accès à Internet et ainsi garantir une délivrabilité optimale sur vos prochains envois réguliers.
Notez que les limites horaires en période de chauffe varient selon les fournisseurs, reportez-vous donc dans leurs documentations respectives pour en savoir plus.
E-mails marketing ou transactionnels : quelles différences ?
Les e-mails marketing sont des e-mails envoyés à une liste de personnes pour promouvoir un produit ou un service. Ils visent généralement à générer des ventes ou à augmenter la notoriété de la marque. On parle ici de campagnes d’e-mails marketing. Ces e-mails sont les plus susceptibles d’être identifiés comme des courriers indésirables par les filtres, d’où l’intérêt de qualifier votre liste et de configurer proprement votre zone DNS. On les reconnaîtra facilement à la présence d’un lien de désabonnement dans le pied de page et à un formatage HTML pour permettre des structures évoluées à base d’images.
Les e-mails transactionnels, en revanche, sont à but informatif et considérés comme légitimes. Ils peuvent inclure des confirmations de commande, des notifications de livraison, des mises à jour de compte, etc. Ils sont particulièrement nombreux sur des sites WooCommerce. Ces derniers ne contiennent pas de liens pour se désabonner car ils sont essentiels aux échanges avec vos clients ou vos utilisateurs.
C’est pourquoi, je préconise de segmenter les envois transactionnels de vos envois marketing de sorte à isoler la réputation de vos adresses IP. Cela vous évitera bien des tracas en cas de passage en liste noire sur l’une d’elle – par votre faute ou non d’ailleurs.
Comment configurer l’envoi des e-mails depuis une installation WordPress ?
La première question à laquelle vous devez répondre est la suivante : souhaitez-vous utiliser votre serveur en charge de l’hébergement de votre site WordPress pour l’envoi de vos mails ?
La réponse sera oui si la faible volumétrie ou les enjeux commerciaux limités ne justifie pas un tel choix.
La réponse sera non si vous envoyez quotidiennement des e-mails et qu’il s’agit d’un site e-commerce.
Dans ce cas, il vous faut déléguer l’envoi des mails à un fournisseur de services qui va prendre en charge tout ou partie de vos mails via leurs serveurs. Cette prise en charge sera systématiquement assurée par le recours à des flux API – Application Programming Interface. Les interfaces API permettent à deux services distincts comme votre site WordPress et la plateforme d’e-mailing de communiquer entre elles par des flux de données sécurisées et standardisées. WordPress dispose par exemple de l’API REST.
Comme souvent, il existe plusieurs méthodes pour configurer correctement l’envoi de vos mails :
- Utiliser une extension gratuite ou premium : c’est la méthode facile car elle amène une interface utilisateur simple à comprendre, mais c’est aussi la plus lente si vous avez des centaines de sites à configurer en masse. Je recommande l’extension WP Mail SMTP pour se faire ;
- Utiliser les API des fournisseurs tiers pour brancher tout ou partie des envois de mails en partance de votre serveur via ces serveurs de mails spécialisés directement dans votre code. C’est donc une option plus technique mais plus massive. Vous pouvez par exemple utiliser une clé API pour faire en sorte que la totalité des e-mails en partance de votre serveur soient délégués à une plateforme comme SendGrid ou Sendinblue : idéal pour améliorer la qualité d’envoi de vos mails transactionnels. Attention toutefois à prendre le temps d’authentifier vos domaines via les enregistrements DNS adéquats ;
Utiliser l’extension WP Mail SMTP
WP Mail SMTP est disponible en version gratuite depuis le répertoire officiel d’extensions de WordPress.
Extension pour définir le système d'envoi de mails de WordPress.
Taille : 3,5 Mo • Hits : 35Vous pouvez donc la télécharger facilement directement depuis votre back-office en allant dans Extensions puis Ajouter. Là, effectuez une recherche avec son nom puis faites Installer maintenant.
Une fois l’installation terminée, cliquez sur le bouton Activer.
Notez l’apparition d’un nouvel onglet intitulé WP Mail STMP. Cliquez dessus afin d’en parcourir les différents réglages.
Onglet Général
Vous pouvez suivre l’assistant de première configuration ou passez outre et aller directement à l’essentiel comme suit :
- Adresse e-mail d’envoi : c’est le premier réglage à définir, il définit l’adresse e-mail qui figurera comme expéditeur chez vos destinataires. C’est un élément clé en terme de communication et de délivrabilité : vous devez utiliser une adresse rattachée au nom de domaine de votre site pour des résultats optimaux. Les adresses de services comme Gmail, Hotmail, Yahoo ou autre sont à proscrire. Elles ne doivent pas être réservées à des usages professionnels mais plutôt particuliers ;
- Forcer l’e-mail d’expédition : je vous conseille de cocher cette case pour éviter que toute autre extension ou bout de code présent dans votre installation WordPress ne prenne le dessus sur le réglage précédent. En cochant ce paramètre, la priorité est donnée à WP Mail SMTP ;
- Faire correspondre l’adresse Return-Path à l’adresse e-mail d’envoi : vous pouvez définir votre adresse e-mail d’expédition comme adresse pour les notifications de rebond. Si un mail n’est pas délivré, vous recevrez un message automatique avec des codes d’erreur pour aider à déterminer la cause du bug. Pour ma part, je déconseille de cocher cette case car les plateformes disposent d’outils d’analyses évolués pour traiter les rebonds. Reportez-vous dans la documentation de votre plateforme pour en savoir plus ;
- Service d’envoi : ce choix est déterminant car il permet de choisir le service tiers pour l’envoi des mails issus de votre installation WordPress. Il remplacera le système natif reposant sur la fonction PHP
mail()
évoquée plus haut dans ce guide.
La plupart des services populaires sont présents dans cette liste mais certains nécessiteront de passer sur la version premium de l’extension. Dans cet exemple, je choisirai la plateforme SendGrid que j’affectionne particulièrement ; - Liaison avec le fournisseur de services : en fonction du choix précédent, de nouveaux réglages apparaîtront dessous. Pour SendGrid, il vous faudra spécifier une clé API que vous aurez préalablement générée depuis votre compte utilisateur sur leur plateforme et un nom de domaine préalablement authentifié par les DNS – vous commencez à comprendre l’importance des DNS à présent ;
Onglet E-mail de test
Cet onglet va nous permettre de tester la validité de notre configuration précédente. Spécifiez une adresse e-mail sur laquelle recevoir votre test. Prenez le temps de tester plusieurs adresses de différents services pour bien assurer le coup.
Laissez cocher l’envoi au format HTML de préférence.
Les autres onglets sont disponibles uniquement en version premium, il vous en coûtera la modique somme de 39 $ / par an pour un site. Outre l’accès à de nouvelles plateformes d’envois, on appréciera les journaux d’évènements sur les mails. Utile pour s’assurer que les e-mails partent bien et avec le bon contenu. C’est sans doute la fonctionnalité qui redonnera de la visibilité à vos envois qui sont invisibles pour la plupart.
Utiliser une fonction PHP pour filtrer l’expéditeur par défaut
Si vous ne souhaitez pas avoir recours à une plateforme tierce, vous pouvez laisser WordPress s’occupait de l’envoi de vos mails. C’est bien souvent suffisant pour des sites vitrines avec de faibles enjeux commerciaux.
En revanche, il faut savoir que WordPress enverra les e-mails avec l’expéditeur [email protected] C’est souvent un motif de passage en spam que je vous propose de corriger aisément en utilisant un bout de code pour filtrer une fonction native du CMS.
À l’aide d’un éditeur de code, modifiez le fichier functions.php de votre thème ou utilisez un mu-plugin. Collez ensuite ces quelques lignes de code :
Les lignes 3 et 7 sont à modifier comme ceci :
- Ligne 3 : indiquez l’e-mail d’expédition qui sera utilisé par WordPress. Je vous recommande une nouvelle fois d’utiliser une adresse rattachée à votre nom de domaine ;
- Ligne 7 : spécifiez le nom de l’expéditeur qui figurera sur les clients de messagerie à l’ouverture d’un mail. Il peut s’agir du nom de votre site ou marque, d’une personne physique ou morale ;
Enregistrez ces modifications puis faites un test d’envoi – par exemple, en réinitialisant votre mot de passe. Assurez que le mail n’arrive plus en spam puis vérifiez les en-têtes : le mail et le nom de l’expéditeur doivent être ceux définis dans le code aux lignes 3 et 7.
Comment résoudre les erreurs de délivrabilité ?
Si malgré tout ces conseils vous rencontrez des problèmes de délivrabilité avec des mails non reçus, des passages systématique en spam ou des causes incompréhensibles, alors vous êtes au bon endroit.
Vérifiez vos enregistrements DNS
C’est l’étape indispensable à suivre avant d’aller plus loin et perdre du temps dans des analyses sans fin.
Fort heureusement, il existe un excellent outil pour tester que votre configuration technique est correcte : mail-tester. Ce service gratuit est très simple d’utilisation : ouvrez le site dans un nouvel onglet puis envoyez un e-mail à l’adresse unique générée à l’écran. Une fois l’e-mail envoyé, faites Ensuite, vérifiez votre score.
L’envoi du mail de test doit s’opérer à partir du serveur mail qui pose souci bien évidemment.
Une note supérieure à 8/10 est la garantie d’une bonne délivrabilité. Dans tous les cas, il vous faudra analyser en détails là où se situent les pertes de points. Par chance, l’outil est particulièrement clair et explicite avec de nombreux conseils précis entraînant les retraits de points.
Analysez les journaux d’évènements (logs)
Pour déterminer la cause d’un bug technique, il est habituel d’avoir recours à l’analyse des journaux d’évènements : les fameux logs. Encore faut-il savoir où les trouver et comment les lire.
Journaux de votre serveur d’hébergement
Commençons par les journaux fournis par votre serveur d’hébergement. Si vous êtes sur une instance à base de cPanel, le module Suivre la remise vous permettra d’avoir de la visibilité sur l’ensemble des mails émis depuis votre serveur et d’obtenir les codes d’erreur en cas d’échec de remise.
Si vous n’avez pas accès de tels journaux, essayez de contacter le support de votre hébergeur.
Journaux de votre plateforme d’e-mailing
En fonction de votre plateforme, vous disposerez de plus ou moins d’informations sur les mails délivrés.
Chez SendGrid, rendez-vous dans l’onglet Activity puis effectuez une recherche en filtrant sur le statut non délivré. Cela vous permettra d’obtenir 7 jours d’historique complet sur les mails qui n’ont pu atteindre leur destination. En cliquant sur chacun d’eux, vous obtiendrez un message explicatif avec potentiellement un code d’erreur.
Les plateformes d’e-mailing ont une approche intelligente : elles ne tenteront pas d’envoyer plusieurs fois de suite un mail à un destinataire qui vous filtre. Cela évite de ruiner la réputation globale de l’adresse IP. Vous devrez donc vider la liste des mails bloqués une fois la cause de non délivrance résolue.
Journaux directement sur votre installation WordPress
Nativement, WordPress ne stocke aucun évènement sur l’envoi de mails. Il existe comme souvent une extension capable de réaliser ces opérations. La plus connue est sans doute WP Mail Logging.
Ce type d’extension est particulièrement intéressante pour des sites e-commerce afin de vérifier les contenus des mails et leurs destinataires. Très pratique pour les opérations de support !
Une extension pour lister les mails envoyés via votre site WordPress.
Taille : 1,6 Mo • Hits : 541Attention néanmoins à bien limiter dans le temps la rétention des journaux… sous peine de saturer votre base de données.
Liste des codes d’erreurs habituels
Je recense ici toutes les erreurs auxquelles j’ai pu être confronté et comment je suis parvenu à les résoudre.
450 4.7.25 Client host rejected: cannot find your hostname
La présence d’un enregistrement DNS de type PTR est probablement à l’origine du problème.
550 5.1.1 The email account that you tried to reach does not exist. Please try double-checking the recipient’s email address for typos or unnecessary spaces.
L’adresse e-mail comporte vraisemblablement une faute d’orthographe. Si vous disposez d’un moyen de contact alternatif, essayez de confirmer la validité de l’adresse puis de procédez à un nouvel envoi de mail.
550 5.2.0 Mail rejete. Mail rejected. OFR_506 [506]
Ce code d’erreur est retournée pour une adresse e-mail détenue par Orange / Wanadoo. Cette erreur n’est pas simple à résoudre : d’une part, je n’ai pas trouvé de documentation officielle à ce sujet mais il semblerait que cela soit une erreur liée à l’envoi de spam.
Les forums officiels invitent à contacter le service [email protected] qui m’a effectivement répondu. Toutefois, la réponse qui m’a été retournée manquait de précision tout en m’indiquant que l’adresse IP et les mails n’étaient pas filtrés pour la plupart… alors même que nos outils retournaient un taux d’échec de 100% à destination d’adresses Orange / Wanadoo et que le support client explosait suite à la non réception de ces mails transactionnels.
La solution a consisté à investir dans une adresse IP dédiée pour le domaine concerné ce qui a résolu immédiatement le blocage.
552 1 Requested mail action aborted, mailbox not found
Une erreur sur laquelle vous ne pourrez agir : le compte de messagerie n’existe tout simplement pas. Vérifiez toutefois si vos formulaires sont protégés contre le spam histoire de ne pas générer trop de mails en rebond.
550 5.7.606 Access denied, banned sending IP [XXX.XXX.XXX.XXX]. To request removal from this list please visit https://sender.office.com/ and follow the directions. For more information please go to http://go.microsoft.com/fwlink/?LinkID=526655
Votre adresse IP a été bannie par les serveurs de Microsoft. Vous pouvez demander à être retiré de la liste noire en suivant leurs instructions.
450 4.1.8 Sender address rejected: Domain not found
Vérifiez les enregistrements DNS sur votre domaine d’expédition. Patientez 24H environ le temps que la propagation soit effective en cas de changement.
554 5.7.1 [VI-1] Message blocked due to spam content in the message.
Votre e-mail est considéré comme du spam, vous devriez revoir urgemment le contenu de ce dernier et stoppez ces envois indésirables.
Pour aller plus loin
Améliorer la qualité de l’envoi de vos mails peut relever du véritable parcours du combattant. Pourtant, en respectant scrupuleusement un ensemble de consignes et en se dotant d’outils performants, la victoire n’est pas loin.
Comme toujours, vous devez adapter votre stratégie d’envoi de mails à vos besoins réels : c’est la volumétrie de mails qui va déterminer la plupart de vos choix. De même, le recours à des outils de surveillance très onéreux ne sera rentable que pour des entreprises de grande envergure avec des volumes supérieures à 100 000 mails par mois.
Enfin, il vous faudra faire preuve de patience pour maintenir votre réputation d’expéditeur. C’est un travail de surveillance quotidien et de veille technologique pour intégrer les changements techniques à venir. La lutte anti-spam est un combat en perpétuelle évolution qui nécessite des ajustements fréquents.
Je complèterai ce guide régulièrement au fil de mes avancées et vos retours d’expérience en commentaires.